Les jeux de dés font partie de la vie de l’homme depuis fort longtemps.
« Les dés, à proprement parlé, auraient fait leur apparition dans la préhistoire. Bien qu’au départ ces petits objets étaient faits à base d’ossements (la plupart du temps du bœuf), les dés ont subi une grande évolution avec l’apparition de la numérotation. »
Il existe une panoplie de jeux de dés. Certains d’entre eux sont intéressants à introduire en classe puisqu’ils requièrent peu de matériel et permettent le développement de certaines habiletés de base en mathématique chez les plus petits comme réciter la comptine des nombres naturels ou dénombrer une collection dessinée. D’autres permettent de travailler les faits numériques d’addition et de soustraction et, bien sûr, l’ensemble des jeux de dés touchent le champ mathématique de la probabilité.
En première et deuxième année, le dé à point permettra de travailler la reconnaissance globale. Toutes planches de jeu, dont l’utilisation d’un dé est nécessaire, sont recommandées car elles serviront au développement de la coordination entre entre le geste et le nombre correspondant sur le dé pour le déplacement sur les cases de la planche. Le jeu Serpents et échelles est sans aucun doute le plus connu de tous.
Comme premier jeu, je vous propose Le trente-six dont le but est d’obtenir la valeur 36 en additionnant les valeurs des dés lancés par les différents joueurs. Aucune planche de jeu n’est requise pour ce jeu, un seul dé par équipe de 3 ou 4 joueurs. Du matériel pour additionner les points accumulés est suggéré (grille de nombres, jetons, feuille de papier pour calculer, etc.).
En voici le déroulement: Le premier joueur lance le dé et dit la valeur obtenue (ex.: 3). Le deuxième joueur additionne la valeur obtenue par ce lancer (ex.: 4) à la valeur obtenue par le joueur précédent (ex: 3 + 4=7). Le jeu se poursuit de la même façon avec les autres joueurs. Il faut atteindre 36 points ou s’en rapprocher, sans le dépasser. Le premier joueur dépassant 36 est éliminé. Le joueur suivant poursuit en reprenant la valeur totale obtenue précédemment. Si un joueur arrive exactement à 36, le jeu se poursuit jusqu’à 50 et celui qui atteint ou dépasse 50 est alors éliminé. Le joueur suivant poursuit en reprenant la valeur totale obtenue précédemment. Le joueur gagnant est le dernier joueur qui n’a pas été éliminé.
Cela vous dit de l’essayer? Je vous invite à consulter le document Jeux mathématiques 1er cycle Partie 1 en cliquant ici pour avoir accès à la fiche descriptive de ce jeu. Celle-ci vous indiquera aussi tous les liens possibles à faire avec la progression des apprentissages en mathématique, c’est-à-dire les savoirs essentiels susceptible d’être mobilisés par ce jeu. De plus, vous pourrez prendre connaissance de d’autres jeux nécessitant des dés. Le document Jeux mathématiques 1er cycle Partie 2 comporte aussi certains jeux bien intéressant avec les dés.
Au 2e cycle, je vous invite à découvrir le jeu Qui a le plus grand territoire? . Celui-ci permet de travailler le sens de la multiplication et la construction de faits numériques de multiplication. Dans le cas de la multiplication à l’aide de dés, il est préférable d’utiliser des dés chiffrés au lieu des dés à points afin de ne pas en fausser le sens. La fiche explicative de ce jeu est disponible sous l’onglet 2e cycle/Planifier au 2e cycle/Jeux mathématiques ou en cliquant ici.
Au 3e cycle, le jeu de dés DÉcimal est vraiment intéressant pour amener les élèves à utiliser leurs connaissances des nombres décimaux (lecture, écriture, comparaison, association d’une fraction ou un pourcentage à un nombre décimal). La fiche explicative de ce jeu est disponible sous l’onglet 3e cycle/Planifier au 3e cycle/Jeux mathématiques ou en cliquant ici.
Et comme le dit si bien Louise Poirier dans son ouvrage Enseigner les maths au primaire aux éditions Erpi :
« Pour aider à donner un sens aux nombres, il faut présenter divers contextes d’utilisation des nombres dès le préscolaire. » p. 25
Le jeu n’est-il pas un excellent contexte?
Alors bon jeu!