La numération, une stratégie didactique cherchant à favoriser une meilleure compréhension

Par Mario Renauld

Dans un précédent article, nous avons présenté la première partie d’un texte de Nadine Bednarz et Bernadette Janvier: « Impact de notre enseignement sur les apprentissages en numératie (Sens du nombre)« . Au terme de l’article, les auteures concluent que les élèves, dans leur apprentissage de la numération, éprouvent des difficultés à :

  • voir les groupements et leur rôle dans l’écriture conventionnelle;
  • voir la pertinence de ces groupements;
  • opérer avec ces groupements;
  • travailler simultanément avec deux groupements différents;
  • interpréter les procédures de calculs relativement aux opérations.

À la suite de ces conclusions, elles font les recommandations suivantes pour favoriser des apprentissages adéquats de la numération :

  • être moins axé sur l’écriture, le symbolisme et le vocabulaire;
  • éviter de dicter des règles ou procédures superflues;
  • mener l’apprentissage en fonction des difficultés des élèves;
  • reconsidérer la conception que l’on a de la manipulation et de son rôle;
  • s’inspirer davantage de l’évolution historique des systèmes de numération et savoir que celle-ci est liée à son efficacité calculatoire.

Dans la seconde partie, les auteures présentent des éléments (contextes, situations, matériel) qui doivent être considérés pour planifier des activités en mathématique.

Le contexte d’apprentissage doit permettre de construire une symbolisation du nombre. Il doit comporter un ensemble de situations utilisant le même matériel constituant ainsi un cadre d’apprentissage pour l’élève dans lequel celui-ci est amené à construire le sens en numération. Ces situations peuvent être de plus en plus complexes amenant les élèves à se faire des représentations de plus en plus abstraites.

L’utilisation du matériel permet aux élèves d’agir sur les collections et ainsi de se donner des représentations des nombres associés à celles-ci. Le matériel doit être familier et accessible, ce qui veut dire que l’élève doit pouvoir faire et défaire des groupements. Ceci donne un coup de pouce à la compréhension des élèves sur les opérations à effectuer sur des collections. Deux groupements sont présents : un groupement et un groupement de groupements.

Les auteures présentent une série d’activités à l’aide du même matériel, lesquelles sont de plus en plus complexes. Elles mettent aussi l’accent sur l’importance de laisser les élèves expliquer leur démarche. Ceci les aide à consolider les apprentissages effectués et permet de comparer différents processus utilisés pour réaliser une même tâche.
Enfin, elles concluent leur article en comparant ce que les activités qu’elles proposent font travailler et ce que des exerciseurs présentés dans les manuels développent.

Voici le lien pour la seconde partie du texte de Nadine Bednarz et Bernadette Janvier.

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